Les céramiques d’origine chinoise (bleu et blanc) sont plus difficiles à dénombrer car certainement stockées à l’origine à fond de cale, là  où le navire avait embarqué la première partie de son chargement. Les formes représentées sur l’épave sont des bols, plats et assiettes, dont on peut imaginer la destination dans les familles aristocratiques alexandrines ou pour un marché à destination du vieux continent.

Par endroits sous les céramiques apparaissent des éléments de coque. Une forte pièce de bois rectiligne laisse penser à une contre quille ou une pièce d’emplanture de mât.

Perpendiculairement à cet axe sont encore visibles plusieurs membrures dont certaines sortent en oblique de la vase. Leur section imposante laisse penser à ces constructions robustes que l’on rencontre encore aujourd’hui sur les chantiers navals de mer rouge.
Une extrapolation à partir de ce que l’on connaît de la construction navale antique et des informations recueillies sur les chantiers locaux laisse penser à un navire d’au moins 30 mètres

Mais nos surprises et notre émerveillement ne se sont pas arrêtés au pied du tombant… Le fond en forte pente est barré par un cordon de petites roches, parallèle au bord du récif sur 60 m de fond. Cet accident du terrain a arrêté les pièces les plus lourdes et volumineuses qui ont roulé dans la pente. Jarres, amphores et une quantité de céramiques forment un second gisement au pied de ces roches. Après la première montée d’adrénaline en arrivant sur l’épave à 35 m, c’est le choc en voyant toutes ces formes à demi enterrées par 60 m !!

Suite...