Gaius Apolinaris, destinataire de la lettre, se trouvait dans la garnison d'Al-Zarqa.  Julius Maximus devait être dans un autre fortin de la route, plus proche de la mer, qu'il attendait impatiemment de quitter.

Malgré des conditions de vie moins inhumaines que l’on pourrait imaginer, l’ennui et l’isolement des membres de la garnison devaient malgré tout peser sur le moral des troupes…. Ces documents ont permis de savoir que les responsables des carrières vivaient bien, que leur solde était doublée, et qu’ils ne manquaient de rien du point de vue nourriture. Il est probable que les prisonniers qui effectuaient les travaux difficiles étaient eux aussi relativement bien nourris, en raison des efforts physiques qu’ils devaient fournir.

L’administration des carrières :   Une stèle gravée en latin encore in situ dans le naos du temple fournit des informations précieuses sur l’administration de la cité au temps de Trajan :

ANNIVS RVFVS> (centurio) LEG (ionis). XV

APOLLINARIS.PRAEPOSITVS

            ABOPTIMO IMP(eratore). TRAIANO

OPERI  MARMORVM.  MONTI

CLAVDIANO. V (otum ). S (olvit) . L (aeto) . A (mino)

Traduction:
Annius Rufus, centurion de la Xvème légion
Apollinaris, préposé (nommé au commandement)
Par l’excellent empereur Trajan
à la carrière des marbres sur le mont
Claudianus ; Il s’est acquitté de ce vœu d’une âme joyeuse.

Il est à noter qu’il manque le nom de la divinité invoquée.
La datation de cette stèle est comprise entre 114 et le 10 août 117.                    Suite